Les va-et-vient dans le domaine des dieux

À chaque fois que je reviens chez mes parents au Portugal, je me remets à penser au domaine des dieux. Il y a deux ans maintenant que j'ai écrit mon dernier post sur le sujet. De retour avec mon "unité" familiale. Mon temps pour refléter et méditer sur ce qui m'entoure est "encore" limité et se concentre souvent tard dans la nuit, lorsque tout le monde dort.

Après avoir relu mes derniers posts traitant du sujet, je me mets à penser moins à l'endroit en tant que tel et  plus aux va-et-vient des dieux.

Quand on pense aux dieux, on imagine souvent qu'ils sont très hauts, là-haut perchés.

On pense souvent qu'ils nous regardent à des lieues de distance.

On pense souvent que nous sommes des grains de sable dans leur univers vaste et défini.

Et s'ils étaient à la place, parmi nous, très proches ?

Dans le sifflement du vent,

Dans la musique des cigales,

Dans le chant des coqs,

Ou encore dans le gazouillis des oiseaux ?

Et si nous étions leurs sujets d'observation ?

Qui sait, peut-être sommes-nous encore remplis de mystères à déchiffrer et à découvrir même par nos créateurs.

Je me pose ces questions dans un endroit qui m'est cher.

Un endroit où je me sens à la fois aussi petit qu'un atome et aussi grand qu'un titan qui aurait la tête au-dessus des nuages.

Un endroit où je pourrais me sentir bien en étant aussi lent qu'une tortue ou aussi rapide qu'une étoile filante.

J'en ai déjà fait mention, mais ici, le temps et la matière n'ont pas de prise sur moi.

Je reviens sur ma pensée que les dieux nous espionneraient et je me dis que ce ne serait pas ni une mince tâche ni une activité très emballante...

Cependant, avec du recul, on pourrait imaginer la vie de chaque personne comme un livre d'aventures fait de petites et grandes quêtes, incluant toutes sortes de hauts et de bas. C'est sûr, elles sont espacées, ces quêtes, mais elles regorgent d'actions, d'émotions, de rebondissements et de divers chemins à prendre ou à laisser.

J'imagine ensuite le dieu qui serait sur mon cas, en train de regarder mes faits et gestes. Qui sait, il est peut-être au-dessus de moi sous la forme d'un moustique pendant que j'écris ces lignes à l'extérieur, tard dans le silence de la nuit.

Peut-être sourit-il à l'idée que je parle de lui ? Toujours est-il que mon domaine des dieux ne s'est pas déplacé pendant mon absence. Même s'il y a beaucoup de va-et-vient reste qu'il est réconfortant de constater qu'il est toujours ici.

2024, Mata, Milagres, Portugal.

Ricardo Da Fonseca

sur le même thème :
le-domaine-des-dieux


Comments