Aujourd'hui, relaxant, assis, les pieds allongés sur la terrasse, je me demande à quoi il pourrait ressemblait.
Dans un premier temps j'imagine des allées pavées d'or et de pierres des plus précieuses, des fontaines luxuriantes, des statues sculptées à même des blocs de marbre brut, massif et imposant. Je continue de laisser aller mes pensées les yeux fermés et tout ce que j'entrevois y est démesuré en proportion et en luxure.
Jusqu'au point où mes yeux s'ouvrent sur le terrain de la maison de mes parents. Laisser aux bons soins de la nature, on y trouve toute sorte d'herbes, plantes y compris de nombreux pissenlits.
Je vois des orangers avec des fruits de la taille de pamplemousse et tous ces arbres fruitiers que mon frère a plantés il y a si longtemps maintenant.
Je vois ces oliviers et leurs branches en forme de mains prêtes à recevoir tout ce que le ciel aura à leur donner.
Je vois ces pins, ces eucalyptus géants qui bougent de gauche à droite avec le vent , on dirait qu'ils me saluent.
Je vois des ruines, des toits en lambeaux, des vieilles maisons qui tiennent de peur en côtoyer d'autres avec tout ce qui a de plus moderne s'intégrer parfaitement dans le paysage. Tout ici semble respecter les règles du cycle de la vie.
Je vois un ciel bleu et le chaleureux soleil briller de mille feux.
J'entends les cris des petits oiseaux.
J'entends comme des pétards au loin, il semble toujours en avoir dans les environs :-)
J'entends quelques voitures passant non loin, sur la route du village.
J'entends le chant des coqs.
J'entends les aboiements des chiens quand les gens approchent trop près de leurs maisons.
J'entends la musique en arrière plan de fatboyslim, right here, right now.
Je sens la bonne odeur de l'eucalyptus.
Je sens la douce brise semi-chaude sur mon visage.
Je sens l'odeur de mon café non loin.
Je vois, j'entends et je sens des choses subtiles et insignifiantes qu'on pourrait dire. Je les perçois depuis mes sens, ceux d'un immigrant, d'un touriste. Certes, reste que mes sens sont forts de ma quarantaine bien entamée et qu'ils n'ont jamais éprouvé ce qu'ils ressentent ici !
Tout ceci est bien personnel. évidemment. Mais mon domaine des dieux, il est ici, il est maintenant.
Mata, Milagres, Portugal.
Ricardo Da Fonseca
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