Je me pose souvent de drôles de questions, un peu au gré de mes humeurs et des courants de la vie.
Dernièrement, je me demande si mon pommier est content d’être là où il est. Si moi je change, le décor, lui, ne change pas !
Un arbre dans la nature ne choisit pas où il sera planté. Ce sont les éléments qui s’en chargent : le vent, le feu, l’eau et le soleil. Dans le cas de mon pommier, il est clair que c’est l’homme qui a choisi de le planter à cet endroit.
Je ne sais pas s’il est content d’être là, à partager mon quotidien… mais si sa joie peut se mesurer par le nombre de pommes qu’il produit, alors il est probablement l’un des plus HEUREUX pommiers que j’ai jamais vus :-)
La joie se mesure par tellement de facteurs : Parfois si simples, si triviaux qu’on pourrait se dire que c’est facilement atteignable, à la portée de tous. Et d’autres fois, cela semble si complexe et rempli de nuances, presque impossible même à entrevoir.
Je commence à avoir une certaine aversion envers le ramassage constant et quotidien des pommes de mon arbre. Cependant, quand il s’agit de contempler les cardinaux, les geais bleus et autres oiseaux qui se posent sur ses branches et viennent se délecter de ses fruits, il n’en est rien.
J’adore les observer et ramasser, quand je suis chanceux, une de leurs plumes tombées.
Cet arbre soutient un écosystème à lui tout seul : il nourrit ma marmotte, mon raton laveur, mes écureuils, les oiseaux, les abeilles et tous ces vers de terre qui se régalent dans mes bacs de compost remplis à craquer de pommes.
J’ai une relation amour-haine avec mon pommier, mais à y penser, si je l’aime, alors je dois le prendre tel qui l'est. Lui et TOUTES ses pommes ! Les belles, les pourries, les bien rondes, les fendues, les toutes minces et les bien charnues.
Ricardo Da Fonseca
Comments
Post a Comment