Il y a deux ans et demi j'étais ici à méditer sur ce qu'il était et surtout où il se trouvait ? De retour chez mes parents au Portugal avec mon fils le temps des vacances. Mon temps pour refléter et méditer sur ce qui m'entoure est, comment dire, plus compté.
J'arrive cependant à prendre quelques minutes ici et là pour écouter.
Écouter et ré-écouter ces bruits d'oiseaux que j'aime tant.
Écouter les chants des coqs déréglés, qui commencent très tôt et finissent tard d'après midi.
Et puis écouter aussi ces silences, qui s'enfilent tout en douceur entre les bruits de la nature.
J'arrive aussi à prendre le temps de voir.
Voir le terrain de mes parents qui est à la fois très aride et peut avoir un potager des plus luxuriant.
Voir les maisons de mes grands-parents, les maisons de mon enfance porteuse de tant de nostalgie. De “saudade” comme ils disent ici.
Voir tous ces arbres, ces colosses, face à moi plus haut les uns que les autres. Même si nous ne sommes pas en montagne, je suis persuadé que l'air d'ici y est aussi pur.
J'arrive aussi à prendre le temps de sentir.
Sentir encore et toujours cette bonne odeur d'eucalyptus.
Sentir ces odeurs de campagne, de retour à la terre. Là où tout commence, tout finit.
Sentir le bord de mer et l'écume des vagues caresser ma peau.
J'avais exprimé l'idée dans un des mes posts passé de ne pas se fiez à nos sens mais plutôt à notre coeur, car lui, il ne se trompe jamais.
Ici c'est différent, tout mes sens, mon coeur, mon être vibre à l'unisson.
Sans trop savoir ce que ça veut dire, je me sens bien.
Les tumultes de ma vie n'ont pas leur place ici. Je suis en paix.
Au hasard d'une marche, je suis tombé sur ce proverbe portugais sur un carré de céramique bleue accroché en avant d'une maison. On pouvait lire.
"Semeia e cria, terás alegria"
"Semez et élevez, et heureux vous serez." ( traduction libre )
Un jour, un jour prochain j'espère. Je partagerai d’autres moments avec les miens et je fréquenterai ces lieux plus souvent et aussi plus longtemps.
Alors oui, mon domaine des dieux il est belle et bien ici et il est maintenant.
Mata, Milagres, Portugal.
Ricardo Da Fonseca
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