les plus grandes joies à quelques pas des plus grandes tristesses

J’ai commencé à écrire ce post il y a près de deux ans maintenant. J’étais très inspiré par la portion sur les plus grandes joies, mais j’avais du mal à transcrire et à exprimer mon ressenti autour des plus grandes tristesses.

Il est peu commun de penser que les plus grandes joies peuvent parfois se trouver à seulement quelques pas des peines les plus profondes. C’est pourtant ce que j’ai pu observer à l’aéroport.

Si je faisais des études en psychologie, je crois que je viendrais faire des séjours à l’aéroport. 
Pour y être passé quelques fois dans ma vie, j’ai pu constater l’authentique et pur bonheur qu’on peut trouver à l’étage des arrivées. Voir des gens rire et pleurer de joie en même temps, s’enlacer chaleureusement, souvent avec peu de mots et avec tant d’émotions...

J’adore ces énergies. Elles sont boostées au maximum ici, et encore plus quand je viens chercher mes parents. Peu importe nos origines ou nos religions, le bonheur des retrouvailles avec nos êtres chers est un pur moment de bonheur universel !

Il y en a qui ont tendance à faire de petites accolades, à simplement s’effleurer.
Pas avec moi, non monsieur ! Avec moi, il y a de bon contacts et si tu es de la gent masculine, attends-toi à une forte, très forte accolade !

Tout autour, il y a aussi ce brouhaha. Et même si je n’aime pas les bruits constants, ici il ne me dérange pas le moins du monde. Au contraire, il est comme une bonbonne d’oxygène qui remplit nos poumons et ouvre nos cœurs, comme ces gens qui ouvrent grand leurs bras pour accueillir leurs êtres chers.

Ici, c’est comme un vide dans l’espace-temps, un lieu où l’on redevient comme quand on était enfants, où l’on laisse aller nos émotions sans frein.
C’est beau… non, c’est magnifique plutôt.

Et puis il y a l’autre côté du spectre : l’étage des départs. Le côté des étreintes, des larmes, de la tristesse infinie des au revoir. Ce moment où tu ne sais pas quand tu reverras ceux que tu aimes.

Là aussi, il y a un brouhaha, mais on dirait qu’il se dissipe à chacun de nos pas. Tu n’entends plus que la voix de tes proches et tu ressens pleinement leur tristesse, comme eux ressentent la tienne.

Aujourd’hui, c’est l’arrivée de mes parents. Je ne veux qu'accorder ce petit moment, en les attendant à l’aéroport, pour penser à leur départ. Sachant bien tout ce qui vient, un jour s'en va. Reste que là, maintenant, à ce moment précis. Je suis simplement, comme certainement tous les gens autour de moi, le plus heureux du monde.

Ricardo Da Fonseca



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