Qui sait où le temps s'en va ?

Ce post m'a été inspiré par une douce journée ensoleillée cet automne accompagné de la musique
Who knows where the time goes - Nina Simone

Écoutant la musique je me rends compte que je suis ce qu'on peut appeler un grand nostalgique du temps passé.

Peut-être que je mets mes lunettes de licorne et que je ne vois que du bon pour autant que je regarde en arrière.

Peut-être que je ne suis pas objectif, incapable de faire la part des choses sur la question inter générationnelle.

Peut-être que je suis rendu vieux est que l'emblématique phrase "c'était mieux avant" est maintenant rendu mon leitmotiv.

Ou peut-être que le foulard de la vie se resserre doucement autour de mon cou et qu'il me force à voir les choses en perspective.

Je ne pourrais le dire. Cependant une chose est certaine. Moi. Ici. Au parc la fontaine dans une belle journée d'automne face au soleil et aux feuilles qui tombent, le temps ne pourrait être plus parfait pour méditer.

Je pense au temps qui passe, vite et qui, plus on vieillit, plus à tendance à accélérer.

Mais où est passé le temps que nous avions à juste flâner et à le voir s'écouler.

Où est passé le temps que nous passions à regarder les vagues de la mer arriver sur les quais.

Où est passé le temps, où s'en est-il allé ?

Je pense aux gens que j'ai croisé, qui ont marqué et marque ma vie.

Je pense au Portugal à la France et aux fils et filles de mes cousins et cousines que je ne connais que très peu, trop peu et dont je voudrais savoir les aspirations et les rêves.

Je pense à mes oncles et mes tantes qui vieillissent à leur tour.

Je pense à mes proches que je ne vois pas assez et qui me manquent.

Je pense à ma famille, souvent .

Je pense aux choses que je possède et qui finissent doucement par me posséder.

Et je pense au temps qui passe qui ne reviendra pas .

Sous le parapluie de nos vies, nous nous donnons le droit ou plutôt l'excuse ne plus avoir de temps. Oh que je m'inclue le premier dans cet état .

Sous le parapluie du travail nous nous donnons l'excuse d'avoir toujours des choses à faire et de ne pas passer aller voir, aller parler à nos êtres chers. Encore une fois, moi étant clairement dans ce panier là.

Quelle est donc cette vie qui donne, certes, mais qui prend tant en retour.

Bien sûr je ne suis pas à plaindre loin, très loin de la . J'ai un fils en bonne santé, qui trébuche ici et là dans le chemin qui est le sien mais qui avance et qui semble bien heureux. J'ai un entourage et des amis des plus aimants. Et un travail qui me satisfait à plus de 51%.

Malgré tout j'ai ce sentiment intérieur, une petit voix qui me dit LA VIE, TA VIE ce n'est pas "QUE" ça Ricardo.

J'essaye d'y porter attention, j'essaye de trouver le temps et ne serait ce qu'un instant de le figer.

Comme disait un musicien bien connu. The show must go on ou bien encore the show will go on ! après tout le temps continuera bien à passer, l'eau des rivières à couler, le soleil à nous éclairer et la vie, la vie bien à se dessiner. Il faut juste, je le crois, essayer d'être aligné avec ma voix intérieure. Elle qui ne se trompe jamais. Et puis m'assurer que dans ce chemin qui est le mien. J'aurai, le plus que ce peux, aimé, contemplé et j'aurai profité du temps qui passe avec les miens, ma famille et mes amis.

Ricardo Da Fonseca





Comments