Sur les éléments : de l'eau et des océans

Quand je viens voir ce vieil ami qu'est l'océan, presque à chaque fois, je ressens le besoin, ou plutôt la quasi obligation, de m'y baigner.

Peu importe le temps, peu importe la température.

Comme un signe de respect et de politesse. En me baignant, je salue l'océan, et avec ses vagues et ses remous, il me salue à son tour.

Comme avec un très bon ami qu'on ne voit pas autant qu'on voudrait. Le rattrapage n'est pas nécessaire, c'est comme si on ne s'était jamais quitté.

L'océan peut être si calme et serein et d'autre fois si menaçant, parfois même effrayant.

Serait-ce la forme de l'eau qui dicterait nos émotions à son égard ?

Qu'elle soit sous la forme d'immense vague.

Ou de douces gouttelettes de pluie.

Ou bien encore tel le reflet d’un miroir dans un lac reculé.

Sa forme peut créer en nous aussi bien des sentiments d'apaisements, de joies ou bien encore de peurs incluant parfois même une légère augmentation du rythme cardiaque.

Ce corps liquide peut-être aussi simple qu'il est complexe. Aussi magnifique qu'il peut être terrifiant.

Comme la pluie apaise les âmes tourmentées. Elle peut aussi amener le chaos à chaque gouttelette qui tombe sur l'eau.

Les echos des gouttes faisant sans cesse des ricochets jusqu'aux berges.

En s’y attardant.

On se rend compte que ce n'est pas tant le chaos,
plus une forme d'expression .

En s'y attardant.

On ne voit plus les ricochets qui se fracassent les uns sur les autres

On voit des mouvements circulaires gracieux, quasi divin tellement ils frôlent la perfection.

On perçoit le ciel qui essaye de communiquer avec nous.

Ricardo Da Fonseca

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