Dernièrement, je me suis demandé comment, intérieurement, je peux aimer mon fils de la manière que je l'aime. Cet être unique à travers toute la planète, cet être rempli d'émotions complexes, cet être qui quand il sourit me rend léger, tout léger. Quels sont les rouages internes d'émotions en présence qui rendent ceci possible. Je veux dire à part le obvious qu'il soit mon enfant etc... Je me pose la question de manière candide et j'extrapole en me demandant, et s'il était possible de prolonger cet état, ces émotions et avoir des sentiments similaires pour TOUS les êtres humains ?
C'est une question stupide qu'on dirait, mais je maintiens dans mes démarches d'introspection qu' il n' y a pas de questions stupides. Si la pensée vient à notre esprit et qu'elle y demeure là assez longtemps alors il y a matière à réflexion.
On a tous entendu, des tonnes de fois de la bouche de membres de la famille, de proche ou bien encore lu sur les liens du sang. Comment est-ce qu'un individu peut être relié à un autre via sa bloodline et comment ce lien peut-être fort .
A priori, il n’y a rien qu'on ne ferait pour un des membres de notre famille,
- Aucune distance qu'on ne serait prêt à marcher.
- Aucune aide qu' on me serait prêt à apporter.
- Aucun effort qu' on ne serait prêt à réaliser
- etc etc.
Le tout parfois même au détriment de nôtre propre personne.
Je dis a priori, parce que ceci n'est pas vrai pour tous les individus. Pour les besoins de ma réflexion, j'imagine un scénario où tous nous aurions cette mentalité, cette vision envers tous les individus qui nous entourent, incluants les émotions inhérentes qui s'y attaches.
Je continue la réflexion en me disant que probablement, en tout cas moi, je ne serai pas capable de "gérer" une telle attention qui viendrait de tout côté, des gens qui m'entoure. Je n'aurai pas été préparé à ça , élevé dans ses valeurs là. Ce serait "trop".
Pour que cela soit possible, il faudrait depuis notre plus jeune que l'on soit baigné dans un milieu, où on aurait pleinement à cœur le bonheur d'autrui car celui-ci serait intimement relié à notre bonheur et où l’on partagerait la tristesse des autres pour alléger leur fardeau comme ils le feraient quand il sera temps de partager les nôtres . Le tout nonobstant nos liens familiaux, nonobstant nos origines, nos religions et la couleur de notre peau.
Le lien du sang serait alors relayé au deuxième plan et au premier plan serait le lien du temps. Ce scénario imaginaire ne pourrait se faire à l'échelle planétaire, même si j'aime beaucoup l'idée. Le plus large que nous pourrions aller serait avec nos proches bien sûr, tous les gens de nôtre communauté, nos voisins et tous ceux que nous cotoyons. Les gens avec qui nous passons le plus de temps. Car fondamentalement
Pour que les sentiments se développent, il faut du tempsEt pour que les sentiments demeurent, il faut des moments.
On peut passer beaucoup de temps avec une personne sans que cela soit significatif. Parce que nous ne sommes pas dans le moment présent avec elle ou pour toute autre raison. Seule la création des moments à travers le temps fera en sorte de graver dans chacun de nous les sentiments profonds et durables que rien et personne ne pourra par la suite effacer.
Ainsi les joies et bonheurs pourront être sincèrement célébrés
Ainsi les fardeaux des tristesses pourront être allégés
Je ne parle pas d'évangéliser un système tel que le communiste où la réussite de chacun est limitée, contrôlée et tout est orchestré. Non je vois ceci plus dans le sens pur et simple des sentiments d'humanités, d'empathies et d'affections. Nous avons tous nous parcours de vie, tous nous avons des ambitions et des buts à réaliser. Cela est et restera toujours vrai. Ceci étant dit, je ne vois pas d'incompatibilité avec le fait d'avoir de vrai, sincère et honnête sentiments envers ses prochains.
L'affection, l'empathie ne devrait être pas limité à nos amis proches à notre famille, il y a de la place dans nos cœurs. Ils sont tels des univers à découvrir.... Cependant comme dans une maison ( par exemple la mienne ) nous gardons beaucoup choses dont nous n’avons pas besoin. Ce qui amène souvent cette fausse impression de "trop plein"
Ceci me rappelle une expression de Mahatma Gandhi.
Earth provides enough to satisfy every man's needs, but not every man's greed.
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