Revenir dans une maison vide

Ce soir je reviens doucement. Je m'arrête au BMR sans en avoir le besoin. Je m'arrête à l'épicerie avec le frigo déjà bien plein. Je ralenti et ralenti encore pour retarder l'inévitable : revenir dans une maison vide.

Ça faisait longtemps que je n' avais pas eu ce feeling, cette sensation de "void" .

Pendant un peu plus d'un mois mes parents étaient avec nous, ils ont fait le voyage de France pour assister à la fête de Mathéo et aussi la mienne. Quand je revenais du travail, ils étaient là. Quand j'allais faire des courses, ils étaient là. Quand j'allais içi et là, peu importe où peu importe quand, ils étaient toujours là pour m'accueillir.

Je n'y accordais aucune attention particulière à cette singulière mais tant importante cérémonie de l'accueil. Comme dans bien des choses de la vie c'est quand tu ne les as plus que tu te rends compte à quel point elles comptaient.

Bien sûr ils m'ont mis la tête comme une pastèque quelquefois. Bien sûr ça n'a pas été toujours du domaine du fabuleux. Mais que de beaux moments nous avons passés, que de bons repas nous avons partagés et que de fromages nous avons mangés 😋

Au moment où j'écris ces lignes, ils sont dans l'aéroport entrain d'attendre leur avion. Et maintenant ?

Maintenant ?! mon monde doit revenir un peu à ma routine passée. Comme était elle déjà cette routine là ? Elle semble si lointaine et pourtant c'était comme hier. Ce mois aura passé aussi vite qu'un claquement de paupière.

Je vais devoir reprendre les bases, retrouver le chemin du "bien être" même dans ces moments de solitude. Je n'en ai pour ainsi dire eu aucun pendant ce mois alors c'est un peu dure d'imaginer.

L'homme est une formidable espèce, capable de s'adapter à à peu près n'importe quoi. Je n'ai pas à m'en faire. Ça ira, ça ira mieux d'ici peu.

Et d'ici là, je regarderai les albums photos et je penserai à ma magnifique famille. À ces petits moments magiques, qui sont parfois si insignifiants et si fondamentaux à la fois .

À l'inverse de mon cerveau, de ma tête ou même de ma voix parfois. Mon coeur n'est pas dupe, il ne sait que trop bien que quand vous êtes avec moi c'est la meilleure chose qui soit.

Vous, papa, maman, me donnez cette impression que je pourrais être n'importe qui et faire à peu près n'importe quoi que vous m'aimeriez tout autant. On ne peut comparer l'amour, on ne peut le quantifier ou le valoriser mais cette version que vous affichez est tout un exemple à suivre !

Ce n'est qu'un au revoir, à partir de la semaine prochaine nous nous verrons dans les internet. À l'aide du bon vieux Skype. En attendant, je l'espère bien fort, que l'année prochaine vous puissiez revenir nous visiter en santé, Mathéo et moi. En planifiant un peu plus tôt en saison, histoire d'éviter le froid Canadien qui pique jusqu'aux yeux 😊

À mes parents .

Ricardo Da Fonseca








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