Ubuntu, ou l'essence d'être humain. Je suis dans le domaine de l'informatique depuis plus de 20 ans. Travaillant sur un produit qui porte le même nom à tous les jours. J'ai entendu le mot "Ubuntu" des centaines et des centaines de fois, voir plus mais je ne me suis jamais demandé s'il avait une signification particulière. Ça a changé dernièrement, depuis que j'ai vu le documentaire sur des coachs qui ont marqué leur temps dans, The playbook. Plus précisément l'entraineur Doc Rivers de l'équipe de basketball des Celtics, et comment son équipe a littéralement vécu en mode "ùbúntù" et ont gagner le titre.
Je ne peux m'empêcher certaines fois de me sentir un peu comme ignorant. Le monde est si vaste, les connaissances si immenses et les cultures si différentes ... C'est overwhelming à bien des égards des fois. Overwhelming certes mais au combien magnifique et intéressant. On apprend tous les jours, vraiment !
Le Ricardo "pas assez" est jamais très loin, au coin de la rue. Je visualise souvent ma personnalité un peu comme si je marchais côte à côte avec plusieurs versions de moi. Le Ricardo têtu qui n'écoute rien et qui part de son bord, le Ricardo travaillant qui n'a pas peur de bosser sur la pose de ses dalles à la noirceur avec un spot de lumière. Le Ricardo effrayé qui marche vers la droite et à peur de ce qu'il pourra trouver. Le Ricardo qui doute et qui doute encore. Le Ricardo dédié, qui passe du temps avec ceux qui l'aiment, qui donne la pleine valeur à ces moments et profite pleinement de chaque instant. Le Ricardo admiratif qui marche, court et contemple avec gratitude la si belle nature.
Je m'égare un peu, remarquez bien qu'il y a quand même un lien. Revenons sur le sujet, le mot "ùbúntù". Ce terme nous vient d'Afrique. Bien que la traduction littérale est quasi impossible, l'archevêque Desmond Tutu en propose la signification suivante "je suis parce que tu es". J'inclus plus bas une vidéo où il en décrit les caractéristiques. J'ai été interpellé par celle-ci en premier lieu parce que je trouve ça magnifique et aussi par un sentiment qui m'habite et que j'ai déjà exprimé dans certains écrits de ce blog. Ce sentiment de connexions multiples, que nous sommes tous reliés d'une manière invisible et non palpable. Que nôtre humanité n'a de sens que si elle vue à travers l'autre. Vivre une vie solitaire serait une contradiction en soi.
Lorsque le séquençage du génome humain a été finalisé. Il a été découvert que chaque personne qui vit sur cette terre est à 99.9% identique. Il est difficile de penser que 0.10 % de nos gênes organise 99.9% de nos vies. C'est pourtant le cas pour bien d'entre nous, probablement moi y compris. Dans ses temps de pandémies, ses temps troublés et incertains où la vie est si souvent montrée comme une simple statistique. Nous gagnerions, je crois, à renverser cette vision et voir la personne à notre gauche et celle à notre droite avec des yeux nouveaux et un coeur ouvert.
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