L’idée d'écrire ce texte met venu après le visionnement du documentaire sur les Chicago Bulls et plus particulièrement sur Michael Jordan. Pour les non fan, ne vous en faites pas, je ne parlerai pas plus qu'il faut de lui ici. Il m'a fait réfléchir sur certains moments de ma vie qui m'ont marqué d'une façon aussi subtile que profonde.
Ils sont plutôt rares ses moments où vous réaliser intérieurement que vous êtes en réelle admiration sur quelqu'un, quelque chose, un exploit, une action, un rêve ... C'est souvent quand on est devant la pure "greatness", le formidable, l'incroyable et parfois même le quasi divin qu'on réalise à quel point il ne court pas les rues.
Je voudrais vous parler de 3 volets que j'ai pu observer et qui se répètent assez régulièrement autour de ces moments. De l'idolation, en passant par le rejet et pour finir à la réalisation.
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L'idolation :
* Michael Jordan - le sportif
À moins que vous ayez vécu sur mars, personne ne peut être indifférent au nom Michael Jordan. Sans être un fan fini de basketball. Vous le connaissez probablement comme moi de près ou de loin, vous savez que c'est une super star . Vous savez probablement qu'il a une marque de chaussure à son nom et probablement un tas d'autres choses aussi tape à l'oeil les unes que les autres. Mais ce que vous ne savez peut-être pas et que le documentaire Netflix illustre. Est tout l'aspect autour du chemin parcouru, de tous ces efforts engagés, de tous ces entrainements sans relâche, de tous ces matchs, des sacrifices effectués, et cette volonté brûlante et contagieuse de vouloir être le meilleur dans son sport encore, encore et encore. Et ultimement de marquer l'histoire.
* Robert Piché - le pilote
Probablement un nom qui aurait été inconnu de la masse si ce n'avait été de ce fabuleux et improbable sauvetage le 24 aout 2001. Dans le vol qui partait de Toronto vers Lisbonne, une fuite de fuel a fait perdre tout le carburant à l'avion, a suivi un vol plané de plus de 20 minutes avant d'atterrir en urgence aux Acores. Lors d'une de ses entrevues, il a dit qu'il se sentait être un des rares / le seul dans l'avion à penser qu'ils pourraient s'en sortir. Quelle confiance l'entourait ? Pourquoi lui y croyait quand le monde entier avait quasi abdiqué à 10000 pieds dans les airs ? Quelle sérénité intérieure l'habitait ? Quel courage l'englobait ? Ce jour-là, il a sauvé 305 vies en plus de la sienne.
* Aron Ralston - l'homme
Vous avez possiblement vu le film 127 heures et/ou entendu parlé de cette homme et son expérience aussi folle qu'incroyable lors d'une randonnée et escalade dans le Bluejohn Canyon. Tout seul, Aron est resté coincé pendant 6 jours et 5 nuits au milieu de nulle part avec aucune personne sachant où il se trouvait. Pour s'extirpait de ce rochet, il a fait l'impensable. Il s’est brisé les os de la main à plusieurs reprises pour lui permettre de pouvoir se couper, avec un tout petit couteau, d'abord sa peau, ensuite ses tendons, ses artères et ses nerds aussi. Il a fait ceci bien éveillé et a souffert des douleurs qu'aucun mot ne pourrait être proche de décrire. Quelle force l'habitait ? Quelle puissance d'esprit sur le corps avait-il ? Quelle volonté de vivre était derrière cet homme à ce moment-là ?
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Le Rejet :
Je ne sais pas pour quelles raisons au juste, mais il est de notoriété que très souvent l'homme n'est pas capable d'accepter le grand, le formidable voir l'incroyable.
Notre esprit se rebiffe, il ne peut concevoir qu'une personne a fait telle et telle chose, que tel événement est arrivé. Et nous cherchons très vite soit à le discréditer soit à le noircir au complet ou du moins sur les bords.
L’homme peut facilement croire le plus mauvais qui soit mais quand on est à l'autre bout du spectre. Là où réside plus beau et le meilleur où un individu peut aller. Là, Là, il faut trouver une explication, une contre validation, n'importe quoi pour changer le + en - et ternir tout ce qui peut l'être .
Ainsi dans l'histoire de Michael Jordan on aura cherché "ses problèmes" de jeux et les possibles liens avec la mort de son père.
Ainsi dans l'histoire de Robert Piché on aura cherché son passé et ses problèmes d'alcool et le fait qu'il est fait de la prison.
Dans le cas d’Aron Ralston, je n'ai pas trouvé ce spectre négatif, peut-être car il s'agit de quelque chose touchant sa personne uniquement je ne pourrai le dire.
Croire qu'un individu est parfait est de la pure utopie. Nous avons tous nos démons plus ou moins grands et plus ou moins présents. Reste qu'il est doux et bon de croire que durant notre vie, notre temps sur cette terre nous pouvons "marquer" un moment, avoir une impacte sur des vies, accomplir quelque chose de "grand". Grand dans le sens de significatif, grand dans le sens d'altruisme, grand dans le sens de faire du bien.
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La réalisation :
J’aurai aussi pu nommer cette section l'acceptation, après la phase de rejet elle fait son bout de chemin jusqu'à nous. On ne peut rester indifférent devant telle action, tel exploit . On se doit d'acquiescer avec le temps sur "le grand" qu'il y a dans certains d'entre nous, à certains moments de nos vies. On voudrait tous une bouchée de ce pain, de la recette qui peut nous faire tendres à cet état.
Et si on ne trouve pas les ingrédients. Il est au moins important, je crois, de les chercher encore et toujours. Le grand, l'incroyable est parfois dans l'immense comme il peut aussi être aussi dans le très petit. Il peut se matérialiser au sens commun ( une foule , un peuple ) comme au sens propre ( une personne , le moi le je ).
On ne doit pas rester indifférent à ça, on doit les apprécier ces moments. Ce sentir privilégier d'en être témoin, de les vivre. Se sentir grandit. J'ai fini le documentaire comme je finis souvent mes courses avec un sourire. Dure à expliquer ... un sourire de bien-être , un sourire de wow, un sourire ... à la vie
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J'ai trouvé que toutes les choses pour lesquelles je suis en admiration ont ce dénominateur commun : la constance.
- La constance de vouloir être le meilleur et le rester,
- La constance de se donner un but et de TOUT faire pour y arriver,
- La constance de faire ce dont nous sommes façonnés à faire, du mieux que nous pouvons le faire. day in day out.
- La constance d'espérer dans les beaux jours comme dans les mauvais,
- La constance de faire ce qu'on doit faire envers et contre tout. Au risque de perdre, au risque de déplaire.
- La constance d'avancer quand on pourrait si simplement ralentir et s'arrêter.
Il y a quelque temps j'ai dit à une bonne amie, Anne, que j'admirai sa constance et que pour moi elle est ce qui ressemble le plus à la perfection. Je veux dire, my god en 3 secondes, je peux penser à 1000 raisons de me soustraire à une corvée, un entrainement, un travail, une course. Toutes aussi bonnes les unes que les autres . "Bonne" étant ici un euphémisme....
Quand j'étais jeune, après avoir vu avec mon père le si bon western **mon nom est personne** de Sergio Leone. Une phrase est venue à moi et souvent je me la suis répétais par la suite "un jour, je finirais dans les livres d'histoires". Je visais petit haha .... de nos jours, j'ai des ambitions plus modestes. Celles d'être et de rester le plus constant que ce peut.
L'important, mesdames, messieurs, oh oui l'important c'est d'être constant.
Ricardo Da Fonseca
NB : musique à écouter en entier, elle a un délicieux twist...
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