Certaines personnes me posent la question à l'occasion et j'ai souvent un goût mitigé vis-à-vis de mes réponses. Dans ma tête : "Ok Ricardo, ça fait des années maintenant que tu cours tu devrais avoir une belle réponse toute faîte pour ça" oui mais non.
Je sais c'est stupide mais des fois, j'ai l'impression d'avoir comme "une shot" à répondre à la question et puis c'est tout. Ce sentiment d'urgence d'avoir "bon" quand il n'y a pas d'urgence, aucune et qu'il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses.
Comme bien des choses dans ma vie, les réponses ne sont pas toutes faîtes et prêtes à être servi au besoin. Je ne l’ai pas ce skill là. Plus souvent qu'autrement, j'ai besoin de temps pour aligner mes idées, mes pensées. Même si ceci ne rentre pas dans le grand schème du tout, tout de suite et maintenant. Il en est ainsi pour moi.
J'ai commencé à courir en juin 2015. J'avais essayé de nombreuses fois de me trouver une activité. Gym, tennis et autre, mais ça ne durait jamais très longtemps. Pour être franc, j'ai commencé à courir car c'était quelque chose que je pouvais essayer facilement, qui n'allait pas demander un équipement outre mesure et dont l'accessibilité est universelle.
Alors alors, pourquoi je cours ?
Je cours parce que le temps m'appartient. Il y a moi, mes foulées, les battements de mon coeur et ce sentiment d'être à l'écoute de mon corps comme il m'est rarement donné.
Je cours parce que je prends le temps de regarder la nature dans toute sa beauté et son imperfection.
Je cours parce que quand j'écoute de la musique. Les rythmes, les paroles viennent à moi avec clarté et précision. Presque comme si j'en étais l'auteur.
Je cours parce que ça me donne la conscience tranquille de manger tout ce dont j'ai envie, quand j'en ai envie.
Je cours parce que quand je n'ai pas mes écouteurs. J'ai l'impression que seuls les fréquences "utiles" arrivent jusqu'à moi. Que mes pas, les cris des oiseaux, le vent sur les feuilles, les bruits environnent et même les sons des voitures forment une symphonie.
Je cours parce que ça me donne la conscience tranquille de manger tout ce dont j'ai envie, quand j'en ai envie.
Je cours parce que quand je n'ai pas mes écouteurs. J'ai l'impression que seuls les fréquences "utiles" arrivent jusqu'à moi. Que mes pas, les cris des oiseaux, le vent sur les feuilles, les bruits environnent et même les sons des voitures forment une symphonie.
Je cours parce que rien ne peut m'arrêter. Ni le rétroviseur sur mon passé, ni les foggy jumelles sur mon futur. Rien n'y personne à part moi bien sûr.
Je cours parce qu'après je me sens bien. Je me moque de savoir si c'est l'endorphine, la dopamine, ou la noradrénaline ou toute autre substance que mon corps sécrète. Je sais que je me sens bien, point.
Je cours parce que je "contrôle". Dans ces actes aussi futiles que d'élancer un pied devant l'autre. J’ai le sentiment de contrôle sur ma volonté, de l'esprit sur la chair. Le corps qui supplie de s'arrêter et l'esprit de lui dire ça va ben aller...
Je cours parce que pendant ces moments, j'ai à la fois rien du tout et absolument tout ce dont j'ai besoin.
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