mon tour l'île de Montréal à la course et la théorie des coquilles

Laissez-moi vous raconter l'histoire de mon tour de l'île et des réflexions collatérales.

Il y a environ 6 mois, j'ai décidé de me fixer un objectif ambitieux, de transformation, de longue haleine et pour lequel il ne pouvait y avoir de fast pass. La plupart des objectifs de nos jours, que l'on se fixe sont à court / moyen terme ... On veut tout et tout de suite ou presque. Ce n'est pas vraiment notre faute, quand même un peu, on est conditionné pour ça. Bienvenue dans le monde de l'instantané et de l'éphémère .

Dans cette idée de transformation, je me suis laissé pousser la barbe. Pas parce que j'aimais ça plus qu'il faut .
Je l'ai plus utilisé pour personnifier pendant un temps mes tracas, mes déceptions, mes confusions et mon envie démesurée de changement. Pendant cette période, j'ai appris à m'en accommoder , appris à vivre avec cette nouvelle image que mon miroir me renvoyer jour après jour.

** section the-real-thing **
Mon tour de l'île a été divisé en 9 parties + 1 extra ( tour de l’île Ste-Hélène et Notre-Dame ). Totalisant en tout est pour tout 166km.

Dans mon tour, j'ai croisé un lièvre citadin. J’ai passé à côté un tas de ponts ( j'ai perdu le compte ). J'ai vu et entendu mes foulées marquer la neige des heures de temps. J'ai entendu les plaques de glacés sur le fleuve circuler et se fracasser les unes sur les autres. Je courrais des fois le matin, des fois l'après midi et plusieurs fois de soir. J'ai vu les parcs, les paysages, la nature, l'urbain et l'industrielle de Montréal.

J’ai eu aussi «l'occasion» de faire du pouce à 2 reprises. Laisser moi vous dires que ce n’était pas pour le fun, plus qu'une question de survie . C'est ce qui arrive quand vous planifiez votre trajet de course en regardant les horaires des bus le vendredi, mais que vous allez courir le samedi ...

J'ai découvert la ville de Montréal comme peu de monde a eu la chance de le faire. Découvert des quartiers, des villes dans la ville. J'ai croisé peu de monde, à part quand il faisait très très beau, la plupart du temps j'étais seul.
Tout au long du parcours, je longés le plus que ce peu les bords de l'eau.

À travers l'aventure j'ai eu des crampes au mollet comme rarement vécu, des douleurs au tibia et genou qui ont prolongé l'épopée de quelques semaines . Mais tout ceci s'est placé, grâce au physio notamment. Et j'ai pu continuer.
Continuez encore et encore jusqu'à retrouver mon point de départ le Costco au bord du pont Victoria.

J'ai fini comme j'ai commencé seul sans trompettes , sans ligne d'arrivée réelle et sans chrono. Mais avec un grand sourire intérieur et toute une fierté de l'avoir complété à travers tous ces mois. En fait je dis seul, mais pas tout à fait . Pour la petite récompense, je suis allé me chercher une crème glacée et je me suis imaginais un instant que tous les clients du Costco étaient là pour célébrer ma victoire . Ça m'a encore fait bien sourire. Imaginer un instant tous les clients d'une grande surface acclamant vôtre nom , je suis pas mal sûr que vous devais accrocher un petit sourire là:-)

** la section ésotérique **
Une pensée a émergé pendant que je courais tantôt sous un ciel gris enneigé tantôt sous le froid brutal des soirées d'hiver tantôt sous le soleil réconfortant du printemps.

Le corps, la chair, le physique sont telle une coquille. Un simple contenant d'une importance toute relative et bien limitée si le contenu à l'intérieur n'y est pas traité avec soin . Je veux parler ici d'entretenir le qui nous sommes, vraiment, au-delà de toutes les apparences, au-delà de toute autre considération .

Je ne dis pas qu'il ne faut pas rester en forme, je ne dis pas non plus qu'on devrait sortir en marcel pour aller dans un souper galant, sauf exception s'il y a une compétition de pétanque avant:-)
Non je fais ici allusion simplement au fait que le temps est intraitable. Les rides finiront par s'ajouter à nos visages, notre forme olympienne finira par s'estomper et les maladies petites et grandes finiront par arriver indubitablement , inévitablement.

Ainsi à travers le temps que nous passons ici et là , les choix et les actions que nous prenons.
Il faut essayer de garder en tête cette recherche d'équilibre qui trop souvent est relayé si loin, en arrière-plan dans nos vies.

Je ne sais ni les détails du pourquoi ni du comment, mais cette quête d'équilibre. Je le sens au fond de moi , elle est la clé, le passe-partout. Elle ouvre toutes les portes. Celle de la confiance en soi , des énergies positives , du dépassement, de l'imaginaire, de l'ouverture aux autres, de la paix intérieure...

** conclusion **
Cette aventure étant maintenant terminée, je vais faire ce que j’avais dit et couper cette barbe. Elle m'accompagne depuis si longtemps ... Mais il est temps, temps pour d’autres changements.
"you don't choose a life, you live one" - the way

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