les frontières **de mon** possible

"When you Change The Way You Look At Things,

The Things You Look At Change" , Wayne Dyer

Ce post m'a été inspiré par 2 histoires et une expérience personnelle.

La première histoire, je l'ai entendu à la radio il y a longtemps déjà. Ça s'est déroulé quelque part en Oregon aux États-Unis. Je me souviens plus du contexte exact, un père de famille s'était retrouvé coincé en dessous de son truck / camion. Sa fille de 14 ans se trouvait non loin. Probablement prise de terreur, de panique ainsi que de toute sortes d'émotion a réussi, on ne sait trop comment, a réussi à soulever assez le véhicule pour que son père puisse se dégager juste avant que les secours n'arrivent. Repoussant de bien loin, la force qu'on pourrait attribuer à une fille de son âge.

La seconde, je l'ai vu dans la minisérie de Netflix sur l'histoire de Michael Jordan, l'épisode où il semblait avoir eu une intoxication alimentaire. On le voyait à la fois complètement exténué, vidé et à la fois poussé par une force interne invisible qui dépassez l'entendement. Sa volonté de faire cette partie, de la gagner quoiqu'il en coûte dépassait toute autre considération. Là où tant de gens auraient laissé tomber et où personne n'aurait trouvé à redire. Il a continué. Défiant, devant nous, le domaine du possible ....

Je crois que quand on parle du domaine possible, il faut le voir en perspective. Il est différent pour chacun de nous. La frontière avec l'impossible est parfois si subtile. Parfois, elle est imposée par soi-même. Et parfois, elle dérange. Pour ma part, elle me laisse admiratif, songeur et optimiste.

Ce qui m'amène à mon expérience personnelle. Cet été, j'avais ce projet de couler une assez une pas pire dalle de béton, de 16'x14'x5' pour être exact ;-). Pour m'aider dans la tâche du mélange des quelque 200 sacs de béton, j'ai acheté une bétonnière. En plein milieu du projet, ma bétonnière à décider qu'elle en avait fait assez . Elle a arrêté de fonctionner, juste comme ça. Jamais de mémoire, je n'avais autant sacré en québécois (crixxxx , tabarxxx), en portugais ( caralhxxx, fodxxx ), en français ( putxxx de bordxxx de merdxxx ) et même en anglais ( fxxx ). Après ces moments de "rage against THE machine". J'ai passé doucement à un autre état et j'ai continué la tâche et mélangé à la main les quelque 100 sacs de béton restant .

Comment quand le simple fait de mélanger 2 sacs pouvait me paraître pénible et ardu. J'ai pu réussir à mélanger non-stop tout ce béton dans la même journée ?

C'est un mystère pour lequel je n'ai pas de réponse. Il est cependant clair à mes yeux qu'à ce moment précis. J'ai dépassé la frontière de mon domaine du possible. Et je suis allé, pour un temps, de l'autre côté. Voir et caresser l'autre domaine. Là où, je ne vais presque jamais.

Si j'écris sur le sujet aujourd'hui, cela n'est pas pour valoriser ce que j'ai fait. Mais bien plus pour signifier au lecteur qui lira ceci. Que ce qui est arrivé au grand Michael Jordan peut arriver à n'importe qui et à n'importe qu'elle âge. À une fille de 14 ans et même à moi qui en a 46. Moi qui, comme j'aime à le répéter, ne suis personne et un peu tout le monde à la fois.

Je t'invite par la présente, dans n'importe quelle action, activités à évaluer le domaine de ton possible. Et lorsque tu l'auras fait, à imaginer un instant ce qu'il pourrait y avoir à l'extérieur de ces frontières imaginaires que tu auras créées...

C'est dans ces rares moments, où, avec le recul. Tu viens à apprécier pleinement la quasi-magie qui peut s'opérer et que tu arrives, aussi, à effleurer l'extérieur des parois de ton domaine du possible.

Ricardo Da Fonseca